Le dépistage du cancer du sein
La campagne de prévention qui sévit actuellement doit être dénoncée. En plus d’être très coûteux, le dépistage a plus d’effets négatifs que positifs.
Les études indépendantes estiment que le dépistage expose 20 à 40% des femmes dépistées à des complications dues notamment aux faux-positifs, aux surdiagnostics et aux surtraitements (voir les études citées infra).
Faire un surdiagnostic est, d’après l’Institut National de la Santé Américaine, « détecter un cancer qui n’aurait jamais mis la vie de la personne en danger mais qui entraîne un traitement ». Cela concerne 75% des détectés positifs !
À cause du dépistage, des femmes sont mutilées, et elles subissent des chimiothérapies qui ont aussi des effets secondaires importants (voir l’article de Deo Domtika expliquant les conséquences des faux positifs).
« À qui profite le crime » demandait Cicéron ? Le monde politique, les laboratoires, les centres de dépistage (dont le nombre a explosé), les agences de communications, les instituts du cancer, les fabricants d’appareillages, les médecins, les associations subventionnées… Le dépistage dépasse un coût annuel de 2 milliards d’euros ! On ne connaît évidemment pas le prix des traitements et opérations inutiles.
Ces faits sont connus des autorités, ce qui ne les empêche pas de continuer à dépenser l’argent public. La preuve de leur mauvaise foi : en 2013, la ministre de la santé (qui avait organisé avec fort battage médiatique Octobre Rouge) affirmait que « personne ne remet en cause l’utilité du dépistage », alors que c’est évidemment faux et qu’elle ne peut l’ignorer (voir études citées en fin d’article).
Pire encore, la convention médicale signée en 2011 prévoit de rémunérer les médecins généralistes et les gynécologues qui atteignent l’objectif cible d’au moins 80% des femmes de 50 à 74 ans participant au dépistage.
Les ministres de la santé se font ainsi valoir aux yeux des femmes (« quelle chance nous avons, nous les femmes, d’avoir un gouvernement qui s’occupe de notre santé ! ») et, ne nous leurrons pas, la corruption existe à tous les niveaux (la ministre prétendait se référer à une « étude indépendante » réalisée par le professeur Jean-Yves Blay, le docteur Yvan Coscas, Le professeur Jean-François Morère, le professeur Xavier Pivot, le professeur François Eisinger, qui sont tous rémunérés par le laboratoire Roche).
Un autre inconvénient de ce battage médiatique voulu et entretenu par les instances politiques, est qu’il crée la peur de la maladie, et tout le monde sait aujourd’hui que la peur de la maladie provoque la maladie.
Signalons aussi les faux négatifs – dus aux appareils qui ne sont pas assez performants ou aux maladies de l’intervalle – qui font qu’une femme qui aura un doute postérieur au diagnostic ne fera aucune démarche de soin en se croyant à tort en bonne santé.
La vraie prévention :
■ Ne portez pas de soutien gorge.
L’effet des soutiens-gorges est le premier facteur de cancer du sein. Voir l’étude.
■ Aimez-les
Très petits, très gros, dissymétriques ou parfaits selon vos critères, peu importe : il y a des personnes auxquels vos seins plairont et d’autres auxquels ils déplairont. Les femmes qui ont une poitrine très plate reconnaissent que cela ne leur a jamais nui pour séduire un homme (ou une femme), car tous les seins créent une excitation – sauf inhibition pathologique.
Les complexes ne viennent pas des seins comme ils sont, mais du mental – pour preuve, ce sont les femmes qui ont les seins considérés comme les plus esthétiques, qui sont aussi les plus complexées. On constate que les femmes qui ont « réussi » exhibent facilement leurs seins, gros ou petits, et qu’elle en font même un facteur de réussite supplémentaire.
■ Utilisez-les
– La nulliparité multiplie le risque par 3.
– L’allaitement est agréable (le bébé mord parfois, il faut replacer la douleur à sa place, comme un signal et pas une punition), et il réduit le risque jusqu’à 33 % – voir études infra.
– Erotisme et sexualité : suivant la seconde loi de Lamarck (la fonction crée l’organe), susciter le désir par le port de décolletés par exemple, assure la pérennité de la santé des seins, en même temps qu’il permet de refuser la masculinisation des femmes voulue par les pouvoirs politiques pour les asservir à leurs desseins guerriers et manipulateurs. Les seins aiment aussi si les partenaires les caressent, lèchent ou mordillent, ce qui les maintiendra en bonne santé. Le pratique régulière de la fellation diminuerait le risque de 40% (voir l’article).
■ Respectez-les…
…En bannissant les prothèses qui sont un véritable suicide (le filling ou liposculture sont plus envisageables). Les tatouages et piercings sont une carapace au mal-être, préférez le naturel.
■ Préservez votre système immunitaire
Par une activité sportive sans excès, pas de tabac, de produits laitiers, d’eau minérale en bouteille, de sucres, et en évitant la viande, et les produits industriels et chimiques.
■ Evitez les facteurs de stress liés à la pathologie.
Le Dr Hamer a mis en évidence à partir de milliers de cas cliniques, que le cancer d’un sein provenait d’une peur liée aux enfants, et celui de l’autre – selon qu’on est droitière ou gauchère – de problématiques liées au conjoint. Il existe de nombreuses études confirmatives et explicatives (voir l’article du Dr Caroline Markolin).
■ Connaissez les facteurs de risque :
– le port du soutien-gorge (risque x 125)
– l’obésité (risque x 2 pour IMC ≥ 2)
– l’alcool (risque x 1,3)
– le traitement hormonal substitutif (x 1,35 pour plus de 10 ans)
– les mutations géniques en particulier BRCA1 et BRCA2.
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Références sur l’inutilité du dépistage :
Le rapport du Sénat français de 2004 expliquait : « L’existence d’une discordance partielle entre les résultats se focalisant sur la réduction de la mortalité spécifique pour la classe d’âge faisant l’objet du dépistage et l’impact sur la mortalité totale peut effectivement soulever des interrogations d’ensemble sur l’allocation des ressources au plan macroéconomique du système de santé »).
La conférence suisse des directeurs cantonaux de la santé a conclu en 2005 que « Le dépistage par mammographie ne réduit que de façon insignifiante (0,07%) le risque ».
En 2006, la revue Prescrire écrivait : « Le dépistage n’a pas diminué le nombre d’ablations complètes du sein, en pratique la balance bénéfice risque penche du côté des effets indésirables » (Dépistage des cancers du sein par mammographie. Une balance bénéfices/risques peu favorable, 26 n° 270/ 369-371).
En 2008, la macroanalyse du réseau Cochrane (Gøtzsche PC, Nielsen M. Screening for breast cancer with mammography. Cochrane Database Syst Rev. 2009 Oct 7) concluait : « Si 2.000 femmes sont examinées régulièrement pendant 10 ans, une seule d’entre elles bénéficiera réellement du dépistage par le fait qu’elle évitera ainsi la mort par cancer du sein. Dans le même temps, 10 femmes en bonne santé deviendront, à cause de ce dépistage, des patientes cancéreuses et seront traitées inutilement ».
En 2010 l’étude danoise Breast cancer mortality in organised mammography screening in Denmark : comparative study Karsten J.BMJ 2010; 340, pays qui a toujours été le promoteur du dépistage confirmait « nous avons été incapables de trouver une efficacité quelconque du programme de dépistage danois sur la mortalité du cancer du sein. »
L’étude de N. M. Hadler, professeur à l’université de Caroline du nord, conclut : « La mammographie inflige aux femmes dépistées un excédent de procédures chirurgicales et de traitements adjuvants sans utilité démontrable » (N. M. Hadler, Malades d’inquiétude, Presse de l’université de Laval, 2010, page 125).
En 2012, une étude réalisée en Suède (Mammography Screening and Breast Cancer Mortality in Sweden) et parue dans le Journal of the National Cancer Institute, confirme l’inefficacité du dépistage généralisé du cancer du sein par mammographies. Selon cette enquête, la mortalité due à cette maladie au cours des dernières décennies aurait évolué en Suède comme si le dépistage n’avait pas été mis en place.
Philippe Autier, principal auteur de « l’International Prevention Research Institute » de Lyon, confiait dans une interview à l’Agence France Presse : « J’ai moi-même beaucoup poussé au dépistage du cancer du sein dans les années 90 ; depuis que nous étudions les effets à long terme sur la mortalité, pas mal de données nous montrent que l’impact est soit faible soit nul. »
D’après Gotzsche, dans les pays développés le surdiagnostic causé par le dépistage augmente le risque d’ablation du sein. C’est le cas en France ou selon une étude présentée au congrès de la Société Française de Sénologie, le nombre d’ablations du sein pour traiter un cancer a augmenté depuis l’instauration du dépistage organisé en 2004 (Gøtzsche P.C. Mammography screening : truth, lies and controversy. London : Radcliffe Publishing ; 2012)
Références sur le surdiagnostic :
H. G. Welch, European Journal of Cancer, 41, 660, 2005.
D.L. Page et al., Cancer, 76, 1187, 1995.
J. Folkman et R. Kalluri, Nature, 427, 787, 2004.
Bernard Junot, Investigation de l’épidémie apparente de cancer du sein en France : dépistage et évolution de l’incidence par le suivi de cohortes de naissance, BMC Cancer 2011, 11:401.
Martinez Alonzo, Breast cancer incidence and overdiagnosis in Catalonia Breast Cancer, 2010 ; 12(4).
S. Zackrisson, Rate of over-diagnosis of breath cancer 15 year after end of Malmö mammographic screening trial : follow-up study, BMJ 2006 ;336 (7543) : 689-692.
Overdiagnosis of Invasive Breast Cancer Due to Mammography Screening: Results From the Norwegian Screening Program Mette Kalager, Ann Intern Med. 3 April 2012;156(7):491-499.
Bibliographie :
Le cancer : un fléau qui rapporte, Nicole Delépine, éditions Michalon.
La Lettre Santé Nature Innovation
Sources concernant l’allaitement :
The independant associations of parity, age at firth full term pregnacy, and duration of breast feeding with the risk of breast cancer, PM Layde, LA Webster, AL Baughman, and al J Clin Epidemiol 42 (1989) p 963-973.
Etude cas témoins turque Risk factors for breast cancer in Turkish women with early pregnancy, and long-lasting lactation : a case controlstudy, B. Kuru, C.Osaslan, P.Ozdemir et al ; Acta oncol 2002 41(6) 556-561.
Breast cancer and breastfeeding : collaborative reanalysis of individual data from 47 epidemiological studies in 30 countries, including 50302 women with breast cancer and 96973 women without the disease, Lancet 360 (2002) (9328) p 187-195.
Nutrition et cancer Rapport d’expertise collective, Édition scientifique, Mai 2011 ANSES.
Human colostrum and breast milk contain high levels of TNF-related apoptosis-inducing ligand (TRAIL). Davanzo R, Zauli G, Monasta L et al. J Hum Lact 2013 ; 29(1) : 23-5.