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Chamanisme Ancestral

Le chamanisme ancestral est une tradition spirituelle très ancienne émergeant de l’origine de l’humanité.

La conscience chamanique signifie être en interrelation avec toutes les forces de la création (Terre et Ciel) sans jugement de hiérarchie. Elle permet de s’ancrer à la Terre et de retrouver ses racines spirituelles.

Le chamanisme ancestral n’est pas une religion. C’est un état d’être qui ne peut se limiter par des structures ou des dogmes, car la connaissance universelle passe par la connaissance de soi.

La pratique du chamanisme amène une redécouverte de la force de vie, l’ouverture progressive du coeur et l’éveil de la conscience. Elle favorise l’émergence de sa nature profonde, de son instinct et d’une simplicité retrouvée. C’est aussi l’interaction avec les diverses vibrations émises par la création pour la guérison des âmes malades.

La pratique chamanique insère l'être humain dans l'ensemble de la création, comme un enfant qui ferait partie d'une grande famille.

La pratique chamanique insère l’être humain dans l’ensemble de la création, comme un enfant qui ferait partie d’une grande famille.

Cette conscience ancestrale est aujourd’hui réactivée grâce aux derniers peuples traditionnels de la planète. Ils ont su conserver cette communion avec les esprits des différents règnes de la Terre (minéral, végétal, animal et humain), ainsi qu’avec les énergies célestes (guides, maîtres spirituels, grands ancêtres, …).

« Chaman » est un terme issu de Sibérie de la langue toungouse appelée aussi evenk, parlée par une ethnie du groupe linguistique Mongol disséminé entre la Sibérie orientale et la Chine – šaman ou çaman : « personne qui possède la connaissance ». Le mot apparaît pour la première fois en 1672, chez Avvakum Petrovitch, un dirigeant du clergé conservateur russe exilé en Sibérie par le tsar Alexis Ier, dans l’ouvrage La vie de l’archi-prêtre Avvakum écrite par lui-même : « Il obligea un indigène à faire le šaman, c’est-à-dire le devin : l’expédition sera-t-elle heureuse, et reviendront-ils victorieux ? ».

 

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Le mot « chaman » fut officiellement intégré à la langue française en 1842. Il a été généralisé pour désigner les hommes et femmes-médecine à travers la planète. Toutefois, chacun possède son appellation propre selon sa culture. Depuis l’aube des temps, les chamans savent entrer en contact avec les Esprits et ont accès à la sagesse conservée dans la mémoire ésotérique de l’humanité. Ils se mettent au service de la collectivité pour servir de ponts entre les mondes.

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En occident, le celtisme avait perpétué cette sagesse à travers les druides et les druidesses qui étaient, en d’autres termes, des chamans celtes. Dans la tradition celte, l’initiation chamanique se faisait pendant de nombreuses années, à travers l’expérimentation des trois cercles : celui du monde visible ABRED, celui du monde invisible KEUGANT et celui du monde blanc GWENVED.

Évidemment, il ne s’agit pas ici des ordres druidiques contemporains qui ont, pour la plupart, tout perdu de leur essence chamanique. Je parle d’un chamanisme celte, en dehors de toute allégeance à des structures.

Les pratiques spirituelles celtiques ne représentent pas une fin en soi. Elles sont actuellement, en occident, les seules nous reliant à notre passé spirituel (d’avant le judéo-christianisme). En réalité, elles indiquent le point de repère sur un plus long cheminement visant à retrouver les pratiques mégalithiques, et plus anciennes encore, les pratiques originelles archaïques.

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Cette conscience renaît aujourd’hui, en plein réchauffement planétaire et guerres inter-religieuses mettant en péril la planète et l’humanité. De plus en plus d’occidentaux commencent à mettre en doute la pertinence d’une pensée matérialiste absolue et celle des dogmes religieux. Une aspiration à retrouver une simplicité spirituelle en dehors de toute structure et en respect avec la nature, se fait sentir.

Publié avec l’aimable autorisation de Patrick DACQUAY.