L’attentat criminel chez Charlie Hebdo
On a tout entendu et tout lu sur cet attentat en plein Paris au siège du journal satirique, qui a causé la mort de 12 personnes et en a blessé 11.
En tant qu’êtres humains, nous pensons aux familles de ces victimes, certaines sans rapport avec le journal visé, qu’un acte violent laisse dans la souffrance et le deuil.
Le chaman a abandonné son bâton de combat, pour un bâton de pèlerin. Les régimes tyranniques qui ont sévi sur terre ont brûlé ces bâtons avec les tambours, tellement ils faisaient peur.
L’encre et les stylos font peur aussi, au point que certains les exterminent à coup de Kalachnikov.
Pour ma part, j’ai plutôt de la compassion pour ces êtres qui croient avoir raison alors qu’ils ne respectent rien des Instructions Premières du Créateur qu’ils vénèrent, qui se sentent tellement impuissants qu’ils n’ont que la violence pour s’exprimer, qui ont tellement peu de conscience qu’ils assassinent la liberté dont ils se prétendent les défenseurs.
La vraie liberté, c’est la tolérance. Aujourd’hui le terrorisme est représenté par une religion, hier c’était le Vatican qui noyait, écartelait et brûlait ceux qui ne convenaient pas à ses dogmes. Car le problème est là, que l’être humain remet son pouvoir entre les mains d’un Dieu tout puissant, au lieu de chercher le pouvoir qu’il a en lui-même. Nous sommes tous concernés, car c’est notre pulsion d’agir ainsi.
C’est ce qui existe avec toutes les religions, et c’est la grande différence qui existe avec le chamanisme.
Bien sûr, on peut râler sur la Police, qui mettait des contraventions à quelques rues de là à des automobilistes qui avaient commis de crime de dépasser la vitesse autorisée de 2 km/h. On peut critiquer les services de l’Etat, qui volontairement refusent l’immigration de ceux qui veulent participer à la vie sociale au profit de ceux qui veulent la combattre. On peut critiquer tout et n’importe qui, nous avons le gouvernement que nous avons élu, les lois que nous avons acceptées, les terroristes que nous avons fabriqués parce qu’au fond, chacun a sa propre part de responsabilité, et surtout ceux qui croient le contraire.
Je citerai pour terminer mon ami Philippe, directeur d’enseignement à Paris, à qui l’évènement inspire ceci :
La liberté n’est ni une philosophie, ni une idée : c’est un mouvement de la conscience qui nous pousse à prononcer deux monosyllabes : oui ou non.
Les dessinateurs de Charlie Hebdo avaient choisi le non.
Ils étaient de cette trempe d’hommes capable de mettre le bonheur dans la liberté et la liberté dans le bonheur. Légers par profondeur, talentueux, engagés, sincères, sans peur, sans tabou et avec pour seul arme l’humour, ils ont été les fers de lance graphique de la démocratie dont l’indicateur princeps est la liberté d’expression.
Au-delà de prendre des vies, le terrorisme vise à stimuler la peur et l’autocensure, deux composantes de l’absence de liberté, deux tyrans de la psyché. Face à cette tyrannie intérieure la seule réponse est la mise en place du sens communautaire, de l’union avec pour fondements le respect de la différence qu’elle soit culturelle, religieuse, philosophique, politique, ethnique, disciplinaire…
Ma définition de l’union est et a toujours été la somme des complémentarités tel que nous l’enseigne les sciences du Vivant, et cet odieux attentat sonne le rappel à cette union que ce soit dans de petites communautés comme dans de plus vastes.
Comme le dit Albert Camus : « la liberté est un bagne aussi longtemps qu’un seul homme est asservi sur la terre ».
Que notre communauté poursuive sa route encore plus déterminée dans la liberté de parole, l’Union, la complémentarité et l’Amour de l’autre.
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Le communiqué du Cercle de Sagesse.